J'ai rencontré des gens avec qui je vais animer la colo et ils ont l'air chouette. Mais ça me stresse toujours un peu. J'espère que ça va bien se passer, et que j'arriverai à faire face à la fatigue.
Niveau organisation, j'en saurai plus le 22. Et ça apaisera peut-être mes craintes.

C'est vrai que je suis bon public et lorsque tout le monde me le fait remarquer, j'aimerais avoir un esprit critique qui voit tout ce qu'il y a de mal partout.
Mais en vérité, non. Je préfère être capable d'aimer un peu tout, de me laisser porter même quand c'est très léger. Parce qu'à côté de ça je peux aimer des films d'auteurs. Alors oui je préfère naviguer entre les deux et pouvoir prendre du plaisir à aller au cinéma, sans avoir peur que tel ou tel film ne me plaise pas.
Le seul problème, c'est que je perds toute crédibilité quand il s'agit de parler d'un film.
Mais tant pis. Au fond de moi je sais parfaitement si c'est bien bof, bien bien, bien super. Mais je dis rarement qu'un film est nul. Ca m'arrive oui, mais après tout je ne suis personne pour juger; et ce n'est pas une science exacte, ça dépend des sensibilités, des goûts alors voilà.
(n'empêche que Teeth, c'est bien, mieux que Funny Game US)

J'oublie mon ordinateur et internet et ça fait un bien fou.
Je me souviens ces heures passées à l'attendre et à lui parler derrière un écran, ces heures à ne rien faire d'autre... Aujourd'hui nous n'échangeons plus de mails (sauf sur le portable), nous pouvons passer des heures sans nous écrire (bon pas trop mais un peu quand même) et ça aussi ça fait un bien fou. Je n'ai plus peur de son absence et je savoure sa présence (c'est par périodes, évidemment mais en attendant que revienne les doutes, je profite). Ce n'est pas l'écrire sans cesse qui me fera oublier qu'il n'est pas là. Alors autant partager de vrais moments avec ceux qui sont ici.
Résultat, à force d'être moins sur l'ordi, je passe plus de temps avec ma famille. Souvent devant un écran (wii ou dvd) mais c'est interactif. On commente, on bat des records, on rigole, on parle.
Je retrouve mon frère aussi. J'ai déjà dû le dire mais plus je m'en rends compte et plus je suis contente. Nos adolescences respectives et successives nous ont séparé (mon frère m'a d'ailleurs reproché de l'avoir abandonné alors qu'avant, on jouait tout le temps ensemble). Maintenant on peut parler, ne pas être d'accord, être complices. Ma famille, c'est un peu mon bonheur à portée de mains.
En toute logique, l'Homme un jour partira (ou je le quitterai) et j'oublierai des amis qui m'oublieront aussi. Mon père, ma mère et mon frère, eux, seront toujours là. C'est un peu comme une certitude, une conviction. Je crois en la famille, je n'ai pas peur qu'ils me blessent, pas peur qu'ils m'oublient. Et c'est bien d'avoir des gens comme ça.

La fin du semestre arrive (plus qu'une semaine de cours) et je ne suis pas prête pour les examens, pas prête du tout, c'est un peu irréel et pourtant ça arrive, je le sais.
Mais il fait beau, ça sent l'été et j'ai d'autres choses à faire.
Mais qu'importe, il faut que je valide tout et je serai soulagée. Il faut il faut il faut.

J'ai revu T. hier, après un an et demi ou deux ans sans se voir. Elle est toujours la même. Exubérante, bavarde. Et je ne sais pas si c'est bien ou mal.
C'est pas vraiment le genre de filles à qui j'ai envie de dire des choses alors je l'ai laissé parler, priant pour qu'elle ne me demande rien.
Je crois que j'ai été contente de la voir. Et j'aime écouter sa vie. Mais nous n'avons pas grandi pareil.

Et vivement que revienne C.
Je dis ça alors que je ne la voyais pas tant mais...

A part ça la vie.