"C'était du temps perdu tout ce temps avec moi"

J'en étais sûre.
Depuis le temps.
Que c'est lui qui allait me quitter et que c'est lui qui allait retrouver quelqu'un en premier.
Ca n'a pas manqué.
(mais putain c'est trop tôt, merde)

Dans tous les cas, j'aurais été jalouse et je l'aurais mal pris.
Mais là, putain... C'est une histoire merdique (ok j'ai pas le droit de juger mais comme les miennes le seront je ne vois pas pourquoi la sienne non) qui s'annonce et il veut la vivre quand même.
Alors que merde, notre histoire à nous elle n'était pas merdique et il a voulu l'arrêter.

J'ai l'égo en miettes et tout le reste aussi.
Je me sens tellement conne et tellement nulle.
Genre je n'en vaux pas la peine et une histoire merdique c'est mieux qu'une histoire avec moi...

Oui je sais bien que je ne dois pas penser comme ça.
Mais c'est pas possible autrement.

Je suis tellement sans intérêt qu'on passe sans problème à quelqu'un d'autre ?...

J'ai mon amour-propre et l'estime que j'ai de moi qui dégringolent.

Une nouvelle copine, putain, fait chier.
Je suis si vite oubliable ?...

Pas la peine de me redire que c'est pas comme ça qu'il faut voir les choses, que ça n'a pas de rapport.

Je m'en fous de ce qui a un rapport ou non.

Ce que je sais c'est qu'on m'a quitté.
Et que maintenant on s'embarque dans un semblant de truc.

Merde quoi.

Qu'est-ce que j'ai qui cloche ?...

De toute manière je n'arrive pas à voir les choses autrement.

J'ai juste l'impression d'être complètement nulle et vide d'intérêt.
L'impression qu'on peut me remplacer en deux trois mouvements, que je n'ai rien de spécial, rien d'unique, que je n'ai rien qui peut marquer les esprits.

Ca fait tellement mal putain...

(et oui je dis trop de gros mots)

Je n'ai rien d'autre que des larmes.

Je ne sais pas comment expliquer ça, je sais bien que ça n'a aucun sens.
Mais c'est tout au fond de moi. La raison n'a pas d'importance.
Il n'y a rien qui me rassure.

Je sais juste que voilà... Il a (déjà) une copine, c'est une relation pourrie (ça c'est moi qui le dis ok) et putain pourquoi il préfère une relation pourrie à moi ?! ...

Je suis tellement conne et tellement malheureuse.

Il aurait fallu que je fasse quoi, que je sois quoi ?...
Qu'est-ce qui inspire l'amour ?

Et pourquoi moi je l'inspire pas ?!

Ouais ouais, penser positif, se dire que tout ça n'a rien à voir avec moi, et que c'est normal de sortir avec d'autres.
Je sais tout ça, merci.

On m'avait pas dit que ça faisait mal à ce point.

J'ai 19ans, toute la vie devant moi, et je pleure un type qui, de toute manière, ne ressortira pas avec moi.
Si c'est pas minable, ça...

Mais de toute manière, je suis minable.
Non mais sincèrement, de manière générale, en quoi je suis douée ? En rien.
Est-ce que je manque atrocement à des gens quand je ne suis pas là ? Non.
Est-ce que je suis indispensable ? Non.
Est-ce que je sais faire des trucs hors du commun ? Non plus.

Ouais ouais, avoir confiance en soi. Et je la trouve où, la confiance, moi ?

Si encore sa relation s'annonçait extraordinaire... Oui je le prendrais mal. Mais autrement. Je me dirais juste que je ne fais pas le poids.

Là justement, je suis persuadée que je fais le poids. Et pourtant...
Il y a forcément un truc qui ne va pas avec moi. C'est obligé.

Enfin, arrêter d'y penser, arrêter de ressasser.
Ca ne mènera à rien.

Il n'y a plus rien à dire, il n'y a plus rien à faire. Il m'a quittée et maintenant il vit sa vie.
(mais j'avoue, j'aurais tellement aimé rester plus longtemps dans son coeur et dans sa tête...)

Mais stop.

C'est fini, un point c'est tout.

Fini, fini, fini, fini.

(je trouve ça injuste de devoir subir celui qui dit que c'est terminé et non pas celui qui dit on continue)

Fini, fini, fini, finir.

Et se foutre de ce que fait l'autre, de ce qu'il aime, de ce qu'il vit.
Se foutre de ne plus être celle qui a de l'importance, de ne plus être celle qui l'accompagne.
S'EN FOUTRE. (oui mais comment ?)

Mais finalement, à la réflexion, je vais peut-être éviter de tomber amoureuse.

Je perds pieds et c'est horrible. Presque pire qu'il y a un mois.
En fait, putain, je régresse.

Mais j'aurais tellement aimé être une jolie fille, une fille bien, intelligente et hyper intéressante, une fille qui vaut le coup, ...
Mais non. Je suis juste une fille complètement larguée.
Je n'ai même plus d'envies.
Je suis comme vide.
Je n'ai rien à donner.

Bien sûr que ça ira, mais quand ?

A l'école, on devrait nous apprendre à vivre après ça.

C'est pas si grave, c'est pas un drame, c'est tellement commun. Et pourtant putain ça tue.

J'en viens à me dire que je n'aurais jamais dû sortir avec lui, rien que pour ne pas avoir mal.
J'en viens à me dire que ces années n'auraient pas dû exister.
Pourtant qu'est-ce que c'était bien. Alors penser ça, qu'est-ce ça craint.

Bien sûr qu'on allait pas rester ensemble toute notre vie, bien sûr que je le savais.
Mais je pensais qu'on avait encore du temps, je pensais qu'on ne se lasserait pas, ni l'un ni l'autre, avant longtemps.

Et cette histoire de copine qui me prend la tête.
Je pensais pas qu'il se mettrait dans un truc, même foireux, si vite.

Je pensais que j'avais le temps de m'y préparer (mais aurais-je jamais été prête ?).

Et finalement.
Je sais bien que ce n'est pas une vraie histoire, ok, mais une histoire quand même.
Moi j'en ai même pas.

Je n'ai rien, je ne suis rien.

Je n'ai pas envie de poster ce truc car je sais qu'il le lira et qu'il s'énervera parce que, oui, faut pas penser comme ça.
Mais faut bien que ça sorte quelque part alors tant pis.

Et puis voilà, une fois la crise passée, je vais faire semblant d'être forte.
Je vais faire semblant que tout ça ne me touche absolument pas. Je vais faire semblant d'être fière de moi. Je vais faire semblant d'avoir un peu d'estime pour ce que je suis.
Et tout ira bien.

Et puis un jour peut-être que tout ça sera vrai.

Un jour je m'en foutrai d'avec qui il sera, j'aurai pas l'impression d'être une pauvre conne. Et il n'y aura plus de douleur.

En attendant faire face du mieux que je peux, même si c'est pas évident.
Faire face, sourire.

Je ne veux pas recevoir de leçon. La théorie, je la connais.
C'est dans la pratique que ça se corse.

(mais les mots reviennent sans cesse... Je ne suis pas assez bien, un point c'est tout)