Hier
--> la date sans importance
Hier, donc, ça a fait quatre ans que je ne suis plus vierge.
(je ne sais pas trop accorder mes temps, hum)
Ok, ça n'a aucune importance.
Mais c'est marrant de m'en souvenir, surtout pour moi qui suis nulle en date.
Pour la peine, hop, un texte que j'ai fait sur celui qui a eu la chance (???) de, euh, enfin voilà quoi.
(sauf que je devais être dans une drôle d'humeur en écrivant ce texte-là parce que bon, il est nase, ah ah)
« […] j’priais Dieu pour qu’il m’pardonne d’être déjà en train de faire ce qui pour moi ne pouvait être que de l’amour éternel
T’étais peut-être en train de jouir ou peut-être en train de muer quand tu m’as dit « ça fait plaisir d’savoir que l’on est le premier »
Un peu jaloux un peu conscient qu’aimer toujours ça dure longtemps Surtout quand on a quatorze ans et qu’on a toute la vie devant »
Matthieu ne m’a jamais dit ces mots-là. Tout comme Matthieu ne m’a jamais aimée.
Matthieu était grand, mince et même pas très beau. Il était juste là, au bon moment. Matthieu draguait tout ce qui bougeait mais à l’époque je l’ignorais, je le savais juste infidèle. Infidèle mais séduisant. Alors, pour ça, seulement ça et rien de plus, Matthieu fût mon passeur d’une rive à une autre, il m’a emportée jusqu’à cette nouvelle berge, jusque là inconnue mais qui me promettait monts et merveilles, qui me promettait le plaisir.
Avec le recul je crois que Matthieu aimait ce rôle-là, être le passeur de jeunes filles curieuses, curieuses et désirables. Matthieu m’a désirée et il n’était pas le premier, mais il savait s’y prendre, ou bien est-ce moi qui le voulais ? Je ne saurais dire ce qui nous a menés l’un à l’autre, je ne saurais expliquer ce qui m’y a poussé.
Matthieu a été une des grandes étapes de ma vie et pourtant je l’oublie, j’ignore ce qu’il devient et je ne lui en veux plus. Mais peut-être qu’au fond je ne lui en ai jamais voulu. Matthieu ne m’a jamais aimée et moi je ne sais pas, je ne sais plus. J’oublie les sentiments, j’oublie les émotions, je ne me souviens que d’anecdotes qui disparaissent petit à petit.
J’ai toujours toute la vie devant et Matthieu fait partie du passé, à peine. Il fait partie d’autre chose, d’un ailleurs lointain qui fuit et s’éclipse. Matthieu n’est plus qu’un souvenir, je ne sais plus parler de lui.
Je peux juste dire que Matthieu est un drôle de garçon, qui aime les femmes mais pas longtemps, et aussi qu’il a un gros sexe.
Je finis tout de même par penser que c’était lui comme ça aurait pu être un autre, qu’il était là au moment où je voulais traverser le cap et qu’il a accepté de faire ce court voyage avec moi.
Je voudrais lui dire merci, lui dire qu’il m’a débarrassée de cette corvée et que depuis je m’amuse, lui dire que peut-être les autres n’auraient pas osé et que j’aurais manqué des choses. Que j’aurais laissé passer un petit bout de vie.
Je ne suis pas sûre qu’il comprendrait, il ne vaudrait mieux pas, il n’a été que l’instrument de mes désirs. Un bon instrument, je lui reconnais cela, car il savait; je pense qu’il devait avoir l’habitude.
Et, c’est dur à croire, mais c’est l’un des garçons avec lequel j’ai le moins partagé de choses. Je ne sais même plus si on s’est embrassés. Je ne sais plus rien, ma mémoire flanche mais au moins je me souviens de son prénom.
Si… J’ai souffert, je crois, au point de ranger les photos et de ne plus les regarder. Mais la douleur est passée, vite, assez pour que je ne veuille pas ne plus entendre parler des hommes, mais elle est restée le temps que je me dise ‘je ne souffrirais plus’, j’ai tenu ma promesse, sauf une fois ; je ne regrette rien.
Juste, j’aurais aimé que Matthieu soit important pour moi, histoire d’être une vraie fille, avec une vraie première fois qui compte. Peut-être aussi pour te montrer que j’ai été aimée, parfois.
(je ne sais pas trop accorder mes temps, hum)
Ok, ça n'a aucune importance.
Mais c'est marrant de m'en souvenir, surtout pour moi qui suis nulle en date.
Pour la peine, hop, un texte que j'ai fait sur celui qui a eu la chance (???) de, euh, enfin voilà quoi.
(sauf que je devais être dans une drôle d'humeur en écrivant ce texte-là parce que bon, il est nase, ah ah)
« […] j’priais Dieu pour qu’il m’pardonne d’être déjà en train de faire ce qui pour moi ne pouvait être que de l’amour éternel
T’étais peut-être en train de jouir ou peut-être en train de muer quand tu m’as dit « ça fait plaisir d’savoir que l’on est le premier »
Un peu jaloux un peu conscient qu’aimer toujours ça dure longtemps Surtout quand on a quatorze ans et qu’on a toute la vie devant »
Matthieu ne m’a jamais dit ces mots-là. Tout comme Matthieu ne m’a jamais aimée.
Matthieu était grand, mince et même pas très beau. Il était juste là, au bon moment. Matthieu draguait tout ce qui bougeait mais à l’époque je l’ignorais, je le savais juste infidèle. Infidèle mais séduisant. Alors, pour ça, seulement ça et rien de plus, Matthieu fût mon passeur d’une rive à une autre, il m’a emportée jusqu’à cette nouvelle berge, jusque là inconnue mais qui me promettait monts et merveilles, qui me promettait le plaisir.
Avec le recul je crois que Matthieu aimait ce rôle-là, être le passeur de jeunes filles curieuses, curieuses et désirables. Matthieu m’a désirée et il n’était pas le premier, mais il savait s’y prendre, ou bien est-ce moi qui le voulais ? Je ne saurais dire ce qui nous a menés l’un à l’autre, je ne saurais expliquer ce qui m’y a poussé.
Matthieu a été une des grandes étapes de ma vie et pourtant je l’oublie, j’ignore ce qu’il devient et je ne lui en veux plus. Mais peut-être qu’au fond je ne lui en ai jamais voulu. Matthieu ne m’a jamais aimée et moi je ne sais pas, je ne sais plus. J’oublie les sentiments, j’oublie les émotions, je ne me souviens que d’anecdotes qui disparaissent petit à petit.
J’ai toujours toute la vie devant et Matthieu fait partie du passé, à peine. Il fait partie d’autre chose, d’un ailleurs lointain qui fuit et s’éclipse. Matthieu n’est plus qu’un souvenir, je ne sais plus parler de lui.
Je peux juste dire que Matthieu est un drôle de garçon, qui aime les femmes mais pas longtemps, et aussi qu’il a un gros sexe.
Je finis tout de même par penser que c’était lui comme ça aurait pu être un autre, qu’il était là au moment où je voulais traverser le cap et qu’il a accepté de faire ce court voyage avec moi.
Je voudrais lui dire merci, lui dire qu’il m’a débarrassée de cette corvée et que depuis je m’amuse, lui dire que peut-être les autres n’auraient pas osé et que j’aurais manqué des choses. Que j’aurais laissé passer un petit bout de vie.
Je ne suis pas sûre qu’il comprendrait, il ne vaudrait mieux pas, il n’a été que l’instrument de mes désirs. Un bon instrument, je lui reconnais cela, car il savait; je pense qu’il devait avoir l’habitude.
Et, c’est dur à croire, mais c’est l’un des garçons avec lequel j’ai le moins partagé de choses. Je ne sais même plus si on s’est embrassés. Je ne sais plus rien, ma mémoire flanche mais au moins je me souviens de son prénom.
Si… J’ai souffert, je crois, au point de ranger les photos et de ne plus les regarder. Mais la douleur est passée, vite, assez pour que je ne veuille pas ne plus entendre parler des hommes, mais elle est restée le temps que je me dise ‘je ne souffrirais plus’, j’ai tenu ma promesse, sauf une fois ; je ne regrette rien.
Juste, j’aurais aimé que Matthieu soit important pour moi, histoire d’être une vraie fille, avec une vraie première fois qui compte. Peut-être aussi pour te montrer que j’ai été aimée, parfois.