Si l'excitation du début me manque parfois, je crois que je ne suis plus faite pour ça.
Longtemps j'ai cru n'être faite que pour ça, pour ces moments où l'autre me trouve merveilleuse et me le dit, me trouve jolie et me le dit, où l'autre ne voit que moi, où l'autre s'excite à la seule vue de mon corps nu. Alors oui mon égo est fait pour ça.
Mais c'est aussi trop douloureux; l'autre a beau n'aimer que nous, c'est tellement futile et tellement peu vrai qu'il voudrait bien retourner avec son ex, ou bien découvrir une nouvelle femme... L'autre ne sait pas encore si on lui plait vraiment et il le dit.

Mais je ne suis pas objective.
Il y a surtout eu un début à distance, et c'est ça, en vérité, qui était douloureux.
Sur le moment, ça allait, il fallait de toute manière faire avec.
Mais après coup, là, à y repenser, j'ai le coeur qui se tord.
(et je pense très fort 'plus jamais ça !')
Mais l'Homme, qui à présent n'est plus l'autre, parce que l'autre peut être n'importe qui, ça marche quand même... Donc l'Homme, lui, voudrait bien s'en aller. Oh bien sûr, ce n'est pas à l'ordre du jour, mais il y songe, il attend l'occasion.
L'occasion de partir ailleurs... avec SA famille.
Et donc sans moi.
(en vérité je ne sais pas ce qui me fait le plus flipper... la distance ou le fait que merde, effectivement, je ne suis pas sa famille et ne le serai jamais) (et chaque fois que je m'en rappelle, je me casse en deux)

Pour revenir au(x) début(s), ils ont véritablement un charme et quelque chose que l'on ne retrouve pas.
Mais je ne suis pas passionnée. Je ne veux pas de 'je t'aime moi non plus', de 'je ne sais pas encore si ça peut marcher', de 'ma vie est ailleurs'.
Je suis faite pour le calme et, peut-être oui, pour la routine. Je suis faite pour un semblant de sécurité, pour de la stabilité. Je veux qu'on m'aime longtemps (et fort aussi, tant qu'à faire)
J'ai grandi trop vite.