Ils ne comprennent pas les gens.
"Moi aussi je stresse mais bon, faut faire face, ça sert à rien de prendre des cachets".
De toute manière les cachets n'ont pas marché.
Et au fur et à mesure que j'avançais vers l'avion, je me suis mise à chialer, et à peine poser le pied dedans m'a fait fondre en larmes.
Je ne pouvais pas rester là-dedans et pourtant je suis restée, mais si j'avais pu je serais sortie et serais allée prendre le train.
Ca hurlait dans ma tête et c'était un peu comme quand tu montes dans une attraction, et dès que ça démarre, tu ne veux plus, tu veux descendre et tu voudrais crier pour que tout s'arrête mais tu sais bien que ce n'est pas possible.
Dix minutes après le décollage, ça allait mieux, de toute manière je n'avais plus rien à pleurer; cela dit malgré la fatigue je n'ai pas dormi, j'ai attendu que ça passe.

Je vais prendre l'avion fin avril et rien que d'y penser, je stresse.
Les gens ne comprennent pas.
Il y a quelque chose qui cloche, oui, mais il n'y a rien à faire face.

(en plus il pleuvait et l'avion était petit, et rien que de voir ça j'ai voulu fuir)