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Boys, boys, boys
--> extraits
"Je voudrais dire que pouffe et pétasse ce n'est pas la même chose. La première est féminine tendance Betty Boop, rouge très rouge sur les lèvres mais pas grossier, petit sac à main sur l'épaule, elle marche sur un ligne, a mis trop de parfum mais de quaité, adore la futilité, les discussions au bord de la piscine, faire la liste des hommes politiques les plus sexy. La seconde est volontairement plus vulgaire, son rouge à lèvres sera nacré, ses talons plus effilés, son cul plus roulé, son hystérie plus sexuelle; elle exaspère parce qu'elle est violemment féminine, tendance postmoderne qui n'a plus rien à perdre. Une vraie allumeuse qui réveille la jalousie des boudins, beaucoup plus méchante que la pouffe négligente et désinvolte. Alors qui est la plus féministe des deux ? Sans doute la pétasse, dans son agressivité. Et les pétasses intellos, celles qui veulent être désirées autant pour leur cul que pour leurs idées sur la littérature ? Qu'est-ce qu'on en pense ? On en pense quec'est idéal pour satisfaire l'appétit sexuel des garçons mais que c'est un équilibre diffcile à tenir; le curseur a tendance à balancer trop d'un côté, ça donne intellectuelle dans le pathos, nymphomane gauchiste, salope prétentieuse. Elle avait dit ça d'une traite, c'était sorti emballé, ficelé; une petite théorie à soi. Pas mécontente; les garçons avaient écouté sans broncher.
Et toi t'es quoi ? Ni l'une ni l'autre, mais si tu veux vraiment une catégorie on dira garçon manqué, pas au sens où je serais un garçon raté du fait des hasards de la génétique, mais plutôt que j'ai manqué le garçon comme on manque son bus et qu'on attend le prochain, ou qu'on court après."

"Où prendre sa place ? Entre le cliché originel de la femme-objet saturée de maquillage, de minijupe et d'allumage (retour de l'injure à l'envoyeur), l'anti qui ne sait faire ni la cuisine ni les enfants, qui crache au sol et qui vous emmerde au prix d'une grosse rancoeur sans avenir, et la femme libérée comme dans la chanson. Où trouver sa place ? A moins d'être dans la confusion, l'écart, le déplacement perpétuel, ni masculin, ni féminin, ni salope, ni castratrice, ni je sais faire le pot-au-feu ni je ne sais pas faire le pot-au-feu. Ce n'est pas de la perte d'identité, c'est du féminisme artisanal, au jour le jour, à la main."

Joe Sorman.
Ecrit par Henhygmah, le Lundi 21 Décembre 2009, 14:09 dans la rubrique ..